L’auteur des Belles de Halimunda était une des personnalités indonésiennes présentes au Festival International de Géographie qui s’est tenu du 3 au 5 octobre à St Dié-des-Vosges.

Au cours d’une table ronde avec Etienne Naveau, Docteur en Littérature indonésienne, Eka Kurniawan a raconté son parcours d’écrivain. Né en 1975, il passe sa petite enfance chez ses grands-parents dans l’ouest de Java. Son goût de la littérature lui vient des contes et légendes que lui raconte sa grand-mère et des histoires qu’il écoute à la radio. Ayant rejoint ses parents à Java central, il fait des études de philosophie à l’université Gadja Madah à Yogyakarta. 

Des influences littéraires

Il parle de sa rencontre avec le grand écrivain Pramoedya Ananta Toer et de l’influence d’auteurs tels qu’Ayu Utami qui l’encouragent vers la littérature. Il devient journaliste, écrivain et publie son premier roman Cantik itu Luka, traduit en français sous le nom les Belles de Halimunda, en 2002.

Ce roman s’avère un coup de maître, il est traduit en 30 langues, et publié en France en 2017 (Édition Sabine Wespieser). 

Les belles de Halimunda

Dans un style lyrique et truculent, Eka Kurniawan y raconte des histoires de femmes de caractère sur fond d’histoire récente de l’Indonésie.

Au sujet de la littérature indonésienne actuelle, Eka Kurniawan exprime un sentiment mitigé. La lecture de livres reste une activité relativement mineure en Indonésie, évidemment concurrencée par les réseaux sociaux et d’autres formes de loisirs. Cependant il existe une jeune génération d’écrivains, qui s’auto-publient sur internet ou trouvent des éditeurs régionaux. Lui-même poursuit son travail, avec un roman en préparation sur la vie des habitants de la métropole de Jakarta.